Semaine 14 et confinement

Bonjour à toutes et tous

Cette semaine, je ne reviens pas sur la fermeture nécessaire des librairies (des rappels ici et ) et des autres commerces non vitaux.
Si comme mes collègues commerçant.e.s indépendant.e.s, nous libraires, sommes très inquiètes et inquiets pour l’après, je veux ici remercier les dirigeant.e.s et salarié.e.s de l’association régionale Librairies indépendantes en Nouvelle-Aquitaine et du Syndicat de la Librairie française qui nous accompagnent et défendent jour après jour : sans elles  et sans eux, l’angoisse professionnelle serait bien plus grande encore.
Merci également à vous qui passez des commandes auprès de l’Escapade en prévision des jours meilleurs qui reviendront forcément.

Globalement, les acteurs de « chaîne du livre » (auteurs, éditeurs, distributeurs et libraires) sont solidaires pour que cette crise sanitaire se passe le moins mal possible pour notre secteur d’activité.
Les maisons d’éditions sont nombreuses à mettre en ligne gratuitement des titres de leurs catalogues : nouveaux exemples cette semaine ici et pour les plus jeunes

Pour ma part, trois lectures cette semaine :

« Le foulard rouge » de Patrick Fort paru fin février chez Gallimard.
Il était l’invité d’honneur du Salon du livre d’Oloron des 16 et 17 mai prochains, Patrick Fort signe un second très bel ouvrage chez Gallimard.
Après son premier roman « le Voyage à Wannsee » en 2018 chez le même éditeur, il nous conte la rencontre de Maylis et Giovanni, qui en apprendra beaucoup sur le camp de Gurs à celles et ceux qui en connaissent mal l’histoire.
Un roman qui fera partie des chouchous de l’Escapade en 2020.
Malgré l’annulation de l’édition 2020 du salon du livre d’Oloron, Patrick Fort viendra présenter cet ouvrage à la librairie dès que possible.

Deux extraits :
« Les livres qu’il dévorait s’entassaient dans toutes les pièces de sa maison en des amas multiformes recouverts de poussière. Il les considérait comme les gardiens de sa demeure. Il leur prêtait des pouvoirs secrets. Oui, les livres le protégeaient du monde tout en l’aidant à mieux le comprendre« .
« La majorité des départs et des arrivées obéissent à des règles obscures. Les têtes pensantes qui les édictent ont une vision comptable des êtres humains pour minimiser le désordre. Des calculs, des statistiques, des tableaux remplis de chiffres pour justifier les déplacements hasardeux et les variables de réajustement du remplissage des camps. Les ordres ne sont pas clairs et varient du jour au lendemain. Ce qui est valable le mardi est démenti le mercredi« . Journal de Maylis Ducos, jeudi 8 mai 1941.

« Farenheit 451 » de Ray Bradbury.
A croire que les auteurs de science-fiction du XXème siècle avaient anticipé les pratiques du XXIème : police de la pensée, flicage généralisé …

« La place » de Annie Ernaux
Annie Ernaux a beaucoup fait parler d’elle cette semaine avec sa lettre au Président de la République. Elle m’a donné envie de relire son récit autobiographique « La place » : le récit de la vie de son père, récit de portée universelle où chacune et chacun peut se reconnaître.

Si comme Léon (un des fils du libraire), vous souhaitez nous faire part de vos lectures, n’hésitez pas à m’envoyer quelques lignes que je diffuserai dans les prochaines lettres d’informations.
« Notre vie dans les forêts » de Marie Darrieussecq chez POL
« En ces temps de confinement, un livre qui doit nous faire réfléchir.
Le progrès, l’intelligence artificielle, les riches, les puissants, le prix de notre vie humaine… Le temps est à la remise en question« .

Je vous souhaite de passer une bonne semaine malgré tout et que nous nous retrouvions très vite à la librairie.

Cédric

Cet article a été publié dans sélection hebdomadaire. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s