Quelle semaine !
Quel plaisir de vous revoir dans une librairie vivante après deux mois de fermeture.
J’ai bien conscience que je vous impose quelques contraintes rappelées en fin d’article, que vous respectez toutes et tous avec bonne grâce et je vous en remercie.
Elles dureront encore quelques semaines, le temps de voir comment évoluera le Covid-19.
La réouverture de la librairie ne s’est pas accompagnée comme prévu des premières livraisons de livres. Elles devraient avoir lieu la semaine prochaine, le temps que les flux logistiques se remettent en route.
Je profite de ce petit désagrément pour vous expliquer le fonctionnement de la chaîne logistique du livre.
Trois à quatre fois par semaine, j’envoie par informatique les commandes de la librairie aux distributeurs (regroupements d’éditeurs, dont les entrepôts, pour la plupart, sont installés en Île-de-France).
Ces distributeurs préparent mes cartons de livres qui sont acheminés par des transporteurs vers une plateforme logistique parisienne propre aux librairies indépendantes dénommée Prisme.
Prisme centralise les colis des distributeurs pour la plupart des librairies françaises.
Pour des raisons de coût, j’ai souhaité me faire livrer deux fois par semaine (trois fois de septembre à décembre).
Le vendredi soir (pour livraison le mardi matin à Oloron) et le mercredi soir (pour livraison le vendredi matin), le transporteur Géodis vient chercher mes cartons chez Prisme et les achemine jusqu’à Bordeaux. De Bordeaux, ces cartons prennent un autre camion jusqu’à Pau, puis un autre jusqu’à Oloron.
Ce système fonctionne très bien en conditions normales et hors jours fériés.
A l’occasion du redémarrage après deux mois d’interruption, de l’afflux des commandes des librairies et en raison des mesures barrières qui s’imposent dans les différents entrepôts et pour les transporteurs, il y a des retards compréhensibles comme le rappelle le Syndicat de la Librairie française : « La reprise progressive de l’activité chez les distributeurs et les contraintes liées à l’application des gestes barrières entraînent un retard important en matière de livraisons des commandes« .
Dans la prochaine lettre hebdomadaire, j’espère être en mesure de revenir au format habituel de la sélection subjective en photos de dix livres reçus à la librairie.
En attendant, je vous invite à lire quelques articles et prises de positions d’éditeurs et de libraires sur l’économie du livre, dans « le monde d’après » : des maisons d’éditions, des libraires, et l’analyse de Laurent Beccaria le directeur des éditions Les Arènes.
Belle semaine et à très vite.
Cédric
Les consignes sanitaires imposées à L’Escapade :
– vous devez avoir un masque pour entrer dans la boutique
(le port du masque dans un commerce relativement petit comme la librairie relève simplement d’un geste de protection élémentaire des uns envers les autres)
– du gel hydroalcoolique est à votre disposition à l’entrée (avec obligation de vous désinfecter les mains) et à la caisse ;
– vous ne devez pas être plus de quatre dans la librairie (cinq avec moi) ;
– vous devez appliquer au moins 1.50 mètres de distanciation physique avec les autres client.e.s ;
– l’entrée se fait par la rue de la cathédrale, la sortie par la petite porte au fond de la librairie, donnant sur la cour intérieure ;
– si les conditions météorologiques le permettent, ces deux portes sont ouvertes en permanence pour aérer et ventiler la boutique (et vous éviter de toucher les poignées)
– je suis équipé d’un masque et j’applique évidemment toutes les mesures sanitaires (lavage des mains et désinfection du terminal bancaire, du comptoir de caisse et des poignées notamment)
– si vous ne voulez/pouvez pas entrer dans la librairie, le service « commande et retrait » est maintenu avec prise de rendez-vous pour le retrait
Évidemment, après le prochain point général sur l’évolution de l’épidémie prévu début juin, ces règles pourront évoluer … en attendant, sourions sous nos masques