Bonsoir à toutes et tous,
si la lettre hebdomadaire, souvent dominicale, va continuer comme depuis la naissance de L’Escapade, j’espère que c’est la dernière à parler de « confinement » (?).
Suite à l’invitation de quelques un.e.s d’entre vous, cette semaine j’ai (re)lu « La Peste » d’Albert Camus.
Il est effectivement troublant de constater que la description de la succession d’états psychologiques (individuels et collectifs) faite par Camus en 1947 lors de la progression d’une épidémie, ressemble très fortement à la crise sanitaire que nous traversons actuellement (même si ce roman est aussi une évocation de la période d’Occupation).
« La Peste » est bien roman universel et intemporel ; intemporalité qui est une des caractéristiques des grands textes qui se doivent de faire partie du fond de votre bibliothèque et de votre librairie.
Dans ce roman comme dans la pandémie du Covid-19 de 2020, l’abnégation des « soignants » est également unanimement soulignée.
[j’avais oublié que Camus ouvrait l’à-propos de ce blog]
A partir de demain, de nombreux commerces ont l’autorisation de rouvrir (avec beaucoup de précautions). Eux qui ont dû fermer du jour au lendemain (contrairement à d’autres, suivez mon regard) vont avoir besoin de vous.
Ces deux mois de ralentissement ont initié des réflexions sur « le monde d’après », sur de nouveaux modes de consommation, de nouvelles façons d’être, de nouvelles solidarités.
Les commerces de centre-villes, de quartiers et de villages (tout comme les producteurs et artisans locaux) prendront leur part dans ces dynamiques à réinventer. Vous aussi clientes et clients, par vos comportements d’achats, vous pouvez réorienter l’économie locale vers plus de proximité, vers moins de concentration entre les mains de quelques-un.e.s, vers plus de protection de notre environnement naturel, vers plus d’échanges, de plaisirs et de partages.
Pour les semaines à venir, je suis dans l’obligation de mettre en place quelques consignes sanitaires pour nous protéger réciproquement de ce virus qui circule encore :
– vous devez avoir un masque pour entrer dans la boutique ;
– du gel hydroalcoolique sera à votre disposition à l’entrée (avec obligation de vous désinfecter les mains) et à la caisse ;
– vous ne devez pas être plus de quatre dans la librairie (cinq avec moi) ;
– vous devez appliquer au moins 1.50 mètres de distanciation physique avec les autres client.e.s ;
– l’entrée se fera par la rue de la cathédrale, la sortie par la petite porte au fond de la librairie, donnant sur la cour intérieure ;
– si les conditions météorologiques le permettent, ces deux portes seront ouvertes en permanence pour aérer et ventiler la boutique en permanence (et vous éviter de toucher les poignées)
– je serai équipé d’un masque et d’une visière et j’appliquerai évidemment toutes les mesures sanitaires (lavage des mains et désinfection du terminal bancaire, du comptoir de caisse et des poignées notamment)
– si vous ne voulez/pouvez pas entrer dans la librairie, le service « commande et retrait » sera maintenu avec prise de rendez-vous pour le retrait.
J’espère que ces quelques mesures ne vous rebuteront pas trop [vous connaissez mon caractère, elles ne sont absolument pas négociables 😉 ] et que malgré elles, la librairie redeviendra très vite ce lieu de vie qu’elle a toujours été.
Pour les rencontres et dédicaces, il nous faudra vers preuve de plus de patience. Je ne sais absolument pas quand nous pourrons à nouveau en organiser. Mais quand ça sera possible les premiers invités seront Constance Dufort pour son nouveau roman et Patrick Fort pour « Le Foulard rouge » paru chez Gallimard juste « avant ».
Dernière information pour aujourd’hui : le réseau de distribution des livres va se remettre lentement en route demain. La majorité des entrepôts sont en région parisienne en « zone rouge » ; les manutentionnaires vont devoir s’habituer à de nouvelles façons de travailler (moi aussi) : je vous demande d’être compréhensifs quant aux délais de livraison qui pendant quelques semaines seront certainement un peu plus longs « qu’avant ».
Mais « prendre le temps » n’est-il pas une habitude que nous avons prise durant ces deux mois ? 😉
A partir du 12 mai , la librairie vous accueille aux jours et horaires habituels.
Et, exceptionnellement, demain lundi 11, pour fêter cet « après » qui débute, L’Escapade sera également ouverte de 14h00 à 18h00.
[pour les Lasseubois.es : le dépôt de vos commandes à la Boucherie Massaly fonctionne toujours, comme depuis les débuts de L’Escapade, merci à Aurore et Benoît]
Encore une fois un immense MERCI pour vos messages et témoignages de soutien et d’amitié.
À demain,
Cédric