Poésie dans les Chais fête ses 20 ans !

Bonjour à toutes et tous,

comme tous les ans à cette période, j’en viens à vous parler de l’anniversaire de L’Escapade qui a pris la suite de La Petite Librairie : cette année, ça fera donc 7 ans, dont 1 an dans le nouveau local.
Cette année, ce sont aussi les 20 ans du festival de poésie contemporaine et musiques improvisées « Poésie dans les chais », dont le créateur et directeur artistique Didier Bourda, est le parrain de la librairie.
Nous fêterons donc nos anniversaires respectifs le vendredi 10 novembre à partir de 18h30 à L’Escapade.
À cette occasion, Morgane Lazarus présentera son anthologie des 20 ans, éditée par la Maison des Éditions.
« 20 ans est née d’une rencontre entre un directeur de festival passionné et une étudiante qui a toujours trouvé dans les mots et la poésie, un réconfort et des émotions intenses.
Un projet qui s’appuie sur l’anniversaire de Poésie dans les chais vous invite donc à retraverser de manière singulière les 20 dernières années de programmations.
Vous pourrez retrouver de nombreux poètes qui ont marqué le festival au fur et à mesure des années, découvrir de nouveaux textes et une nouvelle façon de les apprécier
. »

20 ans du Festival « Poésie dans les chais » avec la présence de Morgane Lazarus, Didier Bourda, l’ami fidèle du festival Ludovic Pautier descendra de Bordeaux pour nous dire peut-être quelques mots sur le flamenco et le vin et l’éditeur-poète-plasticien lillois Dimitri Vazemsky qui accompagne depuis quasiment le début le festival avec ses grandes lettres rouges parsemées dans le vignoble et les 6 ouvrages édités spécifiquement durant ces 20 ans nous viendra de Lille.
Edit 07/11/2023 : Nicolas Vargas sera aussi avec nous
Au fur et à mesure de leurs venues, j’annoncerai les noms des présents ici même.
Elles et ils ne seront pas disponibles a priori, mais durant 20 ans le Jurançonnais a eu la joie d’accueillir entre autres, Édith Azam, Joséphine Bacon, Rita Bassil, Christine de Camy, Estelle Fenzy, Armelle Leclercq, Perrine Le Querrec, Laure Limongi, Amandine Monin, Florence Pazzotu, Cole Swensen, Laurence Vielle, Jesus Aured, Julien Blaine, Paul de Brancion, Claro, Jean-Louis Duzert, Jean-Michel Espitalier, Salah Al Hamdani, Fred Jouanlong, Olivier Mellano, Saïd Mohamed, Charles Pennequin, Omar Youssef Souleimane, Lucien Suel et de nombreux poètes et musiciens espagnols.

Nous vous espérons nombreuses et nombreux pour souffler les bougies.


Autre rendez-vous important le 17 novembre à 18h00 : rencontre avec l’autrice Claire Sibille (de Lasseube) dont le texte a été sélectionné parmi les 70 sur 1000 recueillis par Nicolas Mathieu dans « Lire et dire le désir : #whenIwas15″ aux éditions Thierry Magnier.
De l’incontournable Bicyclette bleue de Régine Deforges aux SAS de Gérard de Villiers en passant par les romans de Judy Blume, Anaïs Nin ou Annie Ernaux, nombreux sont les livres à l’origine des premiers émois adolescents.
Aujourd’hui, femmes et hommes de tout âge sont revenus sur les pas de leurs 15 ans pour se remémorer cet éveil à la sexualité grâce à la littérature.
Après l’interdiction à la vente aux mineurs par le gouvernement du roman « Bien trop petit » de Manu Causse (collection L’Ardeur, Éditions Thierry Magnier), l’écrivain Nicolas Mathieu lance l’initiative #whenIwas15 sur Instagram. 70 témoignages ont été sélectionnés pour former ce recueil qui se veut une réponse à cette censure injuste et hypocrite.
Alors, osons L’Ardeur ! collection destinée spécifiquement aux plus de 15 ans : il n’y avait donc vraiment pas de quoi susciter l’ire des ligues de vertu !

D’autres rendez-vous à venir sur la page agenda, avec Janette Ananos, Clara Arnaud, Régine Péhaut-Gerbet, Martine Bonnave, ….

L’opération menée avec le Secours populaire « Donnez à lire » se poursuit ; et vous pouvez écouter ici mes dernières chroniques sur Radio Oloron : 18 octobre (Serge Joncour, Corinne Morel-Darleux et Séverine Vidal) et 25 octobre (Gaspard Koenig, Pascal Dessaint et Samuel Piquet).
Sur la dernière photo, vous retrouverez toute l’actualité éditoriale automnale de la Marraine de la librairie.

Pour conclure, je suis ravi de constater que trois de mes très bonnes lectures de fictions de cette rentrée 2023 sont dans les dernières listes des Prix Goncourt, Médicis et Renaudot …. pour une fois que les jurys de ces prix sont raccords avec le libraire d’Oloron !
Je vous ai déjà présenté ici « Panorama » et « Le vieil incendie » (Élisa Shua Dusapin sera à la librairie le 1er février 2024), voici la présentation de « Humus » de Gaspard Koenig paru aux éditions de l’Observatoire.

Deux étudiants en agronomie, angoissés comme toute leur génération par la crise écologique, refusent le défaitisme et se mettent en tête de changer le monde. Terminant leurs études, Kevin le boursier et Arthur le fils de bonne famille ont tous les deux reçu une révélation après une conférence : les vers de terre sont la solution pour recycler nos déchets biologiques. Si le postulat de départ ne nous promet pas une histoire passionnante, l’auteur développe avec les deux protagonistes aux méthodes opposées un récit palpitant aussi explosif que terrifiant par son côté plausible.
Kevin, fils d’ouvriers, lance une start-up de vermicompostage et endosse l’uniforme du parfait transfuge sur la scène du capitalisme vert. Arthur, enfant de la bourgeoisie, tente de régénérer le champ familial ruiné par les pesticides mais se heurte à la réalité de la vie rurale.
Au fil de leur apprentissage, les deux amis mettent leurs idéaux à rude épreuve, entre radicalité et techno-solutionnisme
Du bocage normand à la Silicon Valley, des cellules anarchistes aux salons ministériels, Gaspard Koenig raconte les paradoxes de notre temps – mobilité sociale et mépris de classe, promesse de progrès et insurrection écologique.
Dans la grande veine de la littérature réaliste.
Koenig m’a étonné. A la base, je ne suis pas franchement en phase avec ses idées d’essayiste. Mais, lui, le penseur libéral semble être entré en dissidence avec lui-même.
Il signe un roman prophétique sur les impasses actuelles de notre société, sur fond de cynisme et d’urgences écologiques. Les deux principaux protagonistes sont entourés par une galerie de personnages croqués avec un humour parfois cruel.
De quoi réfléchir tout en s’amusant.


Vous aurez remarqué que je prends un « long » week-end de pause , de retour le jeudi 2 novembre à partir de 9h30.

Cédric

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2 commentaires pour Poésie dans les Chais fête ses 20 ans !

  1. anne svatoch dit :

    Koening c’est celui qui ecrivait à propos de Stephane Hessel:  » Sous ses dehors de grand-papa national, Stéphane Hessel est un extrémiste, figé dans les cadres théoriques de l’après-guerre. Il devrait s’inscrire au NPA : le jeune facteur et le vieux résistant, voilà qui serait chic»,
    Moi ce que j’aime chez Koening , cest son prénom!

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    • tu as le droit de n’aimer que son prénom (moi aussi, je l’aime beaucoup) ;
      tu as le droit aussi de faire comme moi, de lire des gens dont tu te sens éloigné et qui, pour une fois, te surprennent, en bien.
      Voilà pourquoi j’ai écrit : « Koenig m’a étonné. A la base, je ne suis pas franchement en phase avec ses idées d’essayiste. Mais, lui, le penseur libéral semble être entré en dissidence avec lui-même. »
      Et puis, bon, même si je peux avoir de la sympathie pour Hessel, on peut aussi ne pas l’aimer.
      Une des joies de la lecture : penser contre soi même

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